on a entendu des bernaches
tôt ce matin près d’la maison
elles redescendent vers le sud
c’est le moment de la saison
puis on a entendu des hommes
et on s’est dit qu’ils étaient fous
vénaux ou faciles à berner
pour continuer à tant vouloir
de ces choses qui n’ont rien à voir
avec l’amour et la beauté
on joue fort pour nous émouvoir
et nous rendre aveugles et perfides
dans la finance et ses couloirs
je nous trouve bêtes et sordides
on a vu voler des bernaches
toutes dans la même direction
elles remonteront vers le nord
quand sera venue la saison
Ce rappelle un peu la réflexion attribuée à Albert Einstein: « Il y a seulement deux choses infinies, l’univers et la bêtise humaine, quoique pour l’univers je suis moins certain… »
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D’un autre côté, il y a du bon en chaque personne ! Bonne journée, les yeux ouverts, Caroline !
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Emouvante parabole sur la migration, libre et naturelle des volatiles dans l’azur, forcée et politique des humains sur Terre.
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peut-on dire que la migration des animaux est ‘libre et naturelle’, francis?….ils y sont ‘contraints et forcés’ par le manque de nourriture……tout comme bcp d’humains encore et toujours….
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C’est vrai sous un certain angle, Malyloup, pour la liberté, même si l’oiseau est régi par des « lois » qui sont naturelles justement, et non par des guerres ou des fins politiques ou économiques.
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oui bien sûr, francis, c’est ‘évident’ 🙂 et j’avais surtout envie de souligner que ‘les lois’ de la nature ne sont pas forcément ‘agréables’ à vivre pour les animaux eux-mêmes même si voir et ‘entendre’, notamment ces oiseaux, sont pour nous un pur moment de bonheur et pour moi un plaisir hors norme 🙂
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Grand et vaste le ciel où volent les oiseaux. Notre coeur tout pareil serait merveille.
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A chacun de décider s’il veut se complaire dans l’aveuglement. Il y a un très bon livre de José Saramago, L’aveuglement, un magnifique personnage féminin, j’ai pleuré dans ce livre, pour moi c’est peut-être le meilleur de l’auteur tellement je fus touchée. Un film en a été tiré, Blindness, que je m’étais empressée de voir au cinéma à sa sortie, avec Julianne Moore. Mais voir le film après avoir lu le livre, le film parait un peu fade.
Quant aux oiseaux, j’ai vu la beauté et la cruauté des goélands envers les autres oiseaux. La vie est ainsi faite, mais c’est vrai que l’homme en rajoute toujours.
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*aveuglement* encore et ‘paradoxe’ toujours…. et comme par ‘hasard’, hier, j’ai ‘complété’ la réponse que je te fis au sujet du silence qui aveugle
il me semble bien que nos ‘interprétations’ convergent……
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Elles convergent peut-être parce qu’il y a de l’évidence là-dedans pour qui tient à garder les yeux ouverts.
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ah Evy, même *l’évidence* n’est pas la même pour tout le monde…….. mais ce qu’il m’est ‘donné’ à voir dans la *nature* me rend à la fois plus ‘lucide’ et plus ‘optimiste’….. paradoxe s’il en est!
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Chacun voit le monde à sa manière, alors rien n’est pareil pour personne. Je suis lucide, très, et on me dit optimiste, ce que je crois, mais c’est davantage dû à ma nature qu’à ce que je vois autour de moi.
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idem…… car ce que je vois autour de moi ne me porte que rarement à l’optimisme…..donc merci à ‘nos’ natures et à ‘la’ nature qui, dans mon cas, me réconcilie avec le genre humain 🙂
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Je vais chercher la petite bête rien que parce que ça m’est naturel :-). Je ne cherche pas à me réconcilier avec le genre humain, je vis de dedans. Ce qui ne m’empêche nullement d’admirer la nature.
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il est beau ton texte, caroline…elle est belle ta photo…merci..
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Le vol des oiseaux migrateurs est un spectacle à couper le souffle ;cette beauté simple, puissante et si éclairante. A côté, le bavardage insipide des phraseurs nés que nous sommes est de bien piètre qualité!
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berner….bernaches……..même les oiseaux se laissent berner par le climat et modifient leur ‘comportement’
depuis quelques années, les grues cendrées qui passaient par chez moi ont décidé d’y rester plutôt que de poursuivre leur migration vers l’Espagne
c’est un immense plaisir pour moi qui peux ainsi les observer tout à loisir mais est-ce ‘bon’ pour autant………
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C’est tout beau !!!
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