Euphories

je revenais d’aller voir Gaby
on suivait le même trottoir
agitée, désorganisée dans ses mouvements
elle zigzaguait mais c’était pas l’alcool
elle bougeait vite et par saccades
sûrement la meth ou une cousine
mais voilà que dans la lumière
jusqu’à sa fumée d’cigarette
tout exaltait la poésie
à m’enivrer, j’avoue
partout y a moi et mes images
non mais quand même son sautillement
pareil à celui d’une enfant
je l’aurais prise dans mes bras, bercée si elle avait voulu
j’la voyais à la fois perdue et belle comme l’automne
et dans son visage quand elle a traversé la rue
à la dernière minute
sa tendre jeunesse
et le hagard et le dur

L'ÉCLATEMENT DES JOURS Hier, en remontant du bas de la ville

L’ÉCLATEMENT DES JOURS
Hier, en remontant du bas de la ville

24 réponses à Euphories

  1. 'vy

    Je ne sais pas si c’est Gaby ou l’automne mais tu sembles très en forme en ce moment. Ton euphorie déborde jusqu’ici. Et la photo, belle comme l’automne elle aussi, nous happe jusqu’à toi.

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    • Caroline D – Auteur

      Hello Harrie,

      To give you the gist of it again…
      Again, it’s hard to render the rhythm and poetry, but there it is.

      On my way back from Gaby’s place
      her and I were on the same sidewalk
      she was nervous and frantic
      zigzagging but it wasn’t booze
      her moves quick and jerky
      meth I’d say or a close cousin
      but there, in the light
      with cigarette smoke adding to it all
      it was, I confess, a poem to my eyes
      me and my images always, I can get inebriated
      and yet there she was
      hopping like a child
      I would have held her in my arms
      rocked her if she’d asked me to
      lost she was, yet beautiful as autumn
      and in her face at the last minute
      as she crossed the street
      a real view on her tender youth
      and the exertion and mistrust

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