Chanceuse, oui

j’aime les mots
comme j’aime les arbres
parce que j’y trouve de quoi
habiter les heures
et mon âme

j’ignore les tenants
et les aboutissants
du grand mystère

ce que je n’ignore pas
c’est que j’aime y être
faire partie du privilège

je sais que l’expérience
peut être vue de mille manières
qu’on lève vite le nez sur le rose
ou sur le trop dark

je navigue doucement
et pourtant j’aime les extrêmes
les contrastes forts
les idées divergentes
qui se cognent l’une sur l’autre

et ce matin cet homme
au pas rapide
non non, pas lui, un autre
où s’en va-t-il
les bras chargés de pain frais ?
quelque part de tendre, j’espère

COIN D'OCTOBRE Intersection des rues Mont-Royal et De Lorimier, Montréal 2015

COIN D’OCTOBRE
Intersection des rues Mont-Royal et De Lorimier, Montréal 2015

13 réponses à Chanceuse, oui

  1. Accepter le « grand mystère », j’aime cela. Que cela « cogne » (gentiment…) et bouscule, c’est la vie même. On lui souhaite beaucoup de tendresse à ce porteur de pain… Puis-je mettre un petit lien vers cet article depuis ma « chanceuse »?

    J’aime

  2. Tendre quelque part où nous dirigeons nos pas… j’aime croire à ça même si la plupart crève de solitude et l’autre part est sans foyer. Pas le moral, moi, ce matin !

    J’aime

Laisser un commentaire