Rien que la lumière

je vis dans une ville
d’orangés
en automne
un chemin de saisons
je divague et m’emporte
et me laisse
emporter
on n’arrête pas le vent
ni les feuilles d’ailleurs
et c’est parfait comme ça
n’est-ce pas monsieur l’inspecteur?

LE PARAPLUIE Intersection des rues Beaubien et Christophe-Colomb, hier soir, Montréal

LE PARAPLUIE
Intersection des rues Beaubien et Christophe-Colomb, hier soir, Montréal

36 réponses à Rien que la lumière

  1. 'vy

    Waouh… j’en veux d’autres des images comme ça. Le danger d’un plaisir des yeux comme celui que je me prends avec cette… ce tableau, ai-je envie de dire, c’est qu’on fasse moins attention au texte. Parce que les couleurs, les ocres, bruns, orangés, le vert qui subsiste encore mais qui s’estompe comme repoussé par l’eau de l’automne, et puis la lumière qui avale les silhouettes, on dirait une scène de crime à venir déjà flashée pour les besoins de l’enquête (ai-je lu le mot inspecteur ?). On n’arrête rien, d’ailleurs, ni d’ici, c’est si bon de se laisser emporter. Seule la lumière subsiste. « Un p’tit coin d’parapluie contre un coin d’paradis elle avait quelque chos’ d’un ange » à écouter par Yann Tiersen et Natacha Regnier, c’est tout doux….. « je n’perdais pas au chang’ pardi ! » talala lalali…….

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    • Caroline D – Auteur

      Waouh… danger encouru à raison… ne serait-ce que pour pouvoir me régaler ensuite avec tes mots, sucrés mais jamais trop, ce p’tit goût surette plus que parfait comme celui du cassis, que l’inspecteur aime tant en passant, après il ira écouter Yann et Natacha, l’idée l’excite, d’autant plus que t’auras décrit cette image mieux qu’il ne l’aurait fait, trop plongé dedans qu’il était pour la voir vraiment (ça l’aidera dans son enquête), c’est comme ça parfois n’est-ce pas, ainsi va sa vie et la mienne, et tourne tourne le temps, et c’est comme ça qu’il l’aime, sinon qu’en serait-il du reste, on s’y perdrait, non mais là il divague, bref, tout ça pour dire merci ‘vy.

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      • 'vy

        ohoh la divague c’est très sain pour l’esprit, je dirais même que c’est élémentaire. Et comme j’aime le cassis, que demander de plus ? On ne dit jamais merci que pour les chocolats, pour le reste, on s’échange des clins de zyeux complices.

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      • Caroline D – Auteur

        Beau cette version du parapluie… doux en effet… et ce matin, je l’écoute pour la troisième fois tandis qu’il pleut par ma fenêtre une pluie froide d’hiver… et maintenant que j’y regarde à deux fois… voilà que ça se change en neige… ça y est…

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  2. soleilauloin

    Beauuuu. « on n’arrête pas le vent ni les feuilles d’ailleurs et c’est parfait comme ça » J’aime. Et la photo, magnifique cette photo. Je l’imagine grande grande, genre 4′ x 6′ sur un mur… LOVE you. ᐧ

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  3. Sharlen Phileas

    « je divague et m’emporte, et me laisse emporter
    on n’arrête pas le vent »
    Et c’est tellement agréable de se laisser emporter =)
    Tout aussi agréable d’admirer cette superbe photo

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  4. Belle la photo , les couleurs plutôt qui se mêlent et se juxtaposent sur un sujet qu’on ignore s’il n’y avait le titre, mais le regard suffit et se trouve comblé.

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  5. ..sentir le vent, dans cet orangé, entendre craquer les feuilles dites mortes, se laisser bercer par tes mots, emporter dans ce beau tableau ..un grand plaisir matinal, merci Caroline…

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    • Caroline D – Auteur

      … et je le souffle vers toi, ce vent, qui ce matin entraîne avec lui un ressenti de moins deux… qui m’a fait me souvenir de l’hiver… et de ces bontés… et de ces moments de fin de saison froide où l’idée d’ouvrir à nouveau les portes me demande de laisser aller quelque chose que j’ai aimé, et qui m’a vivifiée… c’est que j’oublie, vois-tu… d’une saison à l’autre, j’oublie… une belle fin de journée à toi Irène

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  6. J’aime beaucoup le rythme de ce poème! Par moment, on dirait une valse: « d’orangés /
    en automne […] Et me laisse / emporter. » Comme une feuille qui valse dans le vent.

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