je m’abrite contre la nuit
et je sais les amants transpercés pour toujours
mais la vie belle encore
s’il était que la terre craignait l’avalanche
je m’astreindrais moi
à craindre la guerre
en attendant j’aime couler
y a tant de rumeurs qui m’échappent
dans ce grand cinéma
les petits sièges
de haut en bas
les mains grasses des malfaisants
et la fortune des amants
et s’il était que l’air craignait les nuages
je pleurerais la fin de nous
et me tuerais heure après heure
à les pousser
vers tous les déserts oubliés
mais elle
ne peut n’être que piège
la vie
trop cynique ce serait
n’était-elle que manège
pour le seul plaisir des véreux
et des ingénus
Quel joli titre sous la photo pour ce texte un peu noir (mais un peu noirs, nous sommes parfois et nous en avons le droit). Merci Caroline 🙂
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Tout le plaisir est pour moi, Sylvie…
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Droit au coeur tes mots… et peu importe comment tourne le manège pourvu qu’il tourne, dit-elle aussi.
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pourvu qu’il tourne….
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le sombre n’est pas absent, mais n’a pas plus de pouvoir, il crie parfois fort mais stérile il reste face à ce qui transporte nos coeurs.
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oui, se laisser transporter…
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..ne rien oublier de tout cela, et regarder la lumière dorée , écouter le murmure de la rivière..sourire à cette étrange vie..un sourire donc vers toi..
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… oui, si étrange et si belle… on sait si peu de choses… un sourire vers toi, par-dessus l’océan… ça, je sais.
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Well, at least I understand the words ‘club pussy corps’… 🙂
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Here’s a translation, Harrie.
I tried to render what I meant to express.
STRAIGHT TO THE HEART, THE TRAP
I shelter myself from the night
And I know lovers forever transpierced
But life beautiful still
If it be that the earth feared the avalanche
I would bind myself to fearing war
Meanwhile I love to flow
So much of the rumble is beyond me
In this big theatre
All those seats
From top to bottom
The dirty hands of evils
And the fortune of lovers
And if it be that the air feared the clouds
I’d be crying the end of us
And push on ’em to my last breath
To get ’em where they’d pour over
Every forgotten desert
But she
Can’t be only a trap
She life
Too cynical that would be
If she were but a carousel
For the sole pleasure of the dubious
And of the ingenuous
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Thank you very much, dear Caroline, for translating this meaningful words of yours.
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La vie est belle parce que cruelle, et réciproquement. Elle est sombre pour mieux nous éblouir un instant. Un manège ou chacun tend sa main pour attraper la queue du Mickey qui virevolte comme une illusion et continuer à tourner. Mais on l’apprécie mieux le jour ou on arrête de vouloir attraper cette putain de queue.
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« Elle est sombre pour mieux nous éblouir un instant. »
Merci, Francis.
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vivre à en crever…
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