Bercer le temps (éloge de la…)

bien sûr c’est la poussière des rues
mais l’air qui entre sent la terre battue
la pluie a fait ce qu’il fallait
et le vent un peu frais s’amuse à faire le reste

et là encore
insoumise et fugitive
me voilà qui contourne un autre champ de bataille
parce que je n’ai trouvé ni liberté ni force
ni dans les guerres de nerfs ni dans les mots cruels
ni non plus dans les blâmes qui ne savent pas se taire
n’est-ce pas la nature même de bien des reproches

à ces jeux du plus fort je jouerai la plus faible
et m’en irai marcher pour y bercer mon temps
et mon cœur, tranquille

carolinedufourdelvel

LE BEAU COUVERT – Hier, sur De Lorimier près de Rachel

8 réponses à Bercer le temps (éloge de la…)

  1. Lectures au Coeur

    Un texte habité, Caroline, et une phrase où va ma préférence et que je me suis surprise à doucement répéter : « mais l’air qui entre sent la terre battue ».
    Merci et beau week-end !

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