L’impossible monogamie

ça y est, t’es parti
et les pieds nus sous mon bureau

j’ai le bout des orteils froids

la lumière est d’automne
comment ne pas l’aimer
mais quand même, tu vois
c’est toi mon vent
mon beau grand vent d’ivresse
qui verses chaude ta langueur
ton souffle humide, lent et pesant
et tant m’allèges par ta lourdeur
que je t’en aime infiniment
mon beau grand vent
mon vent’nivrant
te voilà reparti déjà
pourtant je te l’ai dit
et si éperdument
que moi qui n’ai marié personne
je me plierais à tes élans
m’en tiendrais à tes seules caresses
des plus douces jusqu’aux plus cruelles
et t’épouserais pour de bon
quand même encore tu m’abandonnes
froid’ment est le moins qu’on puisse dire
à mon sort de fille d’ici
tant pis si t’es encore parti
pour t’oublier en t’attendant
je me donnerai sans retenue
à tous les autres vents

Photo : SOLEIL D’AUTOMNE- Près de chez moi, il y a trois jours

7 réponses à L’impossible monogamie

  1. c’est enivrant, belle caroline, c’est enivrant de cette douceur de ce vent, c’est enivrant de beauté et de la beauté de cette photo..merci à toi de là-bas pour cette douce ivresse et un sourire pour ton réveil..

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