Ce qu’on a déjà

ça fait longtemps que je fuis
les lieux du haut vouloir
parce que pour chaque chose qui s’y trouve
on volerait du vent à ma peau
et des heures à mes jours

lac_keno_michl_nov2016

Parti depuis vendredi, il est rentré hier avec cette photo dans sa manche.
– Si tu permets, je vais la partager sur mon blog. Je dirai qu’elle vient de toi.
– Pas besoin, qu’il me dit. C’est pareil.

Son aspect monochrome est naturel. Je n’ai rien retouché. Vous pouvez l’agrandir en cliquant dessus. Deux fois même.

Si cette photo me touche autant, c’est qu’elle arrive un peu à dire l’ineffable de ce lieu. C’est dans la baie Simon Couche, au bord du lac Kénogami, à cinq heures de voiture au nord-ouest de Montréal. La nature là-bas est aussi sublime que sauvage, et pendant plusieurs années, j’ai pu y aller souvent. À vol d’oiseau, vous verriez qu’une rivière se jette dans cette baie souveraine. Et qu’elle-même ne forme qu’une toute petite parcelle de ce très grand lac, qui fait 57 kilomètres carrés. C’est l’un des plus beaux endroits que j’ai vu de ma vie.

13 réponses à Ce qu’on a déjà

  1. Vouloir est souvent une simplification abusive de langage à mes yeux. Que veux-tu ? Euh, il n’y a rien que je veuille. Je souhaite juste … voir la baie Simon qui découpe comme une île de sagesse au milieu du sauvage lac Kénogami. Merci Caroline, pour la photo ouverte sur un blanc et pour le coup asséné sur le vouloir.

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  2. Lectures au Coeur

    Un bel article que celui-ci, où tout est harmonieux, poème, texte explicatif et photographie …
    Un formidable travail d’équipe sous-tendu par un même amour … du beau …
    Merci pour ce moment fort, Caroline

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  3. J’errais sur ces rêves qu’on m’a volés…
    J’atterris sur ton site, non pas sans hasard…
    Les femmes mûres savent qu’il n’y a pas de hasard….
    C’est pourquoi je suis profondément touchée de voir cette photo…
    J’y ai passé deux étés de ma vie, sinon plus…
    Des souvenirs que nous partageons plus grands que nature…

    Tu me donnes le goût de me laisser aller à la poésie… moi qui écris pour croire que les mots peuvent changer les maux du monde…

    Sache que tes mots résonnent sur mes maux qui raisonnent tant bien que mal l’incompréhensible quête des lieux du haut vouloir…. et de l’inaccessible étincelle qui peut changer une vie!

    Merci pour tout 😉

    PS Je me suis toujours demandé d’où venait ce nom Simon Couche… enfant je m’expliquais mal que l’on puisse appeler un lac par une phrase! 😉

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