Manger les tempêtes

blanche blanche
et si elle était noire

juste de quoi sourire
en amont d’une rivière

et la vie qui ne tient qu’au moment
d’autant plus quand on naît du bon bord

et le temps qui repasse sans y perdre patience
et le vent sans y perdre le souffle

la lumière qui traverse
que je vois mais si peu

un jour on saura mieux
qu’il fallait manger les tempêtes


Photo : GRAFIGNER LE TEMPS ET L’ESPACE – Hier soir, 17h47

5 réponses à Manger les tempêtes

  1. 'vy

    Tu sais, il faut que je te dise, c’est un effet étrange. Je suis déjà venue voir/lire ton image et tes mots, et j’avais eu une impression. Et là, je reviens et pile poil au même endroit, même impression. Bien sûr, c’est avec la configuration de mon écran. Il y a ton image et son mouvement, je lis tout en scrollant pour suivre le texte, et à un moment, celui-ci exactement « et le temps qui repasse sans y perdre patience », je vois tes mots accompagner le mouvement de l’image, comme s’ils balayaient l’écran. Bien sûr juste dessous il y a le mot souffle, je pense que le cerveau en prend note. Et tout ça, je le sens, tes mots s’animent, l’image les absorbent. C’est tellement, tellement… je n’ai pas de mot, c’est tellement, voilà.

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