Toi qui l’aimes légère

la neige tombe belle
légère
sous tes yeux qui la voient

un petit dos
de si petites mains
pour un cœur à se faire
et le poids qui a fait
ce que le poids y fait

le repos
et l’errance et le temps
devenus le désir
t’as bu à la rivière
et t’as dormi aussi

on y fait ce qu’il faut

et ce matin devant
la blanche qui tombe lente
belle, que tu te dis
toi qui l’aimes légère

Photo : UNE VILLE À PRENDRE * Rue Laurier, Montréal – Le mont Royal en arrière-plan * Janvier 2019

6 réponses à Toi qui l’aimes légère

  1. Toi qui l’aimes légère
    a comparé le poids des pierres
    avec celui de la neige.

    Elle est blanche,
    elle est celle
    qui s’éparpille,
    vient nous éblouir
    comme les flocons du désir
    de leurs facettes scintillent
    comme des diamants du ciel.

    Elle va se poser légère
    sur la surface de la terre
    et les branches
    de l’arbre qui attend
    que revienne le printemps.
    Une neige lente, belle
    qui s’accumule lentement
    pour tout recouvrir
    de son drap blanc.

    Toi qui l’aimes légère et anodine
    la découvre au petit matin
    innocente et assassine:
    l’arbre s’est plié sous sa masse
    branches solides qui se cassent
    sous l’épaisseur blanche.
    Il ne restera plus qu’à scier
    le vieux cerisier
    dont le tronc couché.
    montre ses blessures.

    Dans le ciel redevenu azur
    pointent ses racines…

    Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire