Quand la notion de propriété permet les gestes les plus immondes,
qui va pleurer de simples guêpes?
Un nid gros comme un ballon de football.
S’il n’en avait tenu qu’à moi, je l’aurais contourné.
Jusqu’au grand froid, qui l’aurait décimé.
Mais je ne vis pas seule. Alors.
J’ai tué des guêpes. Laissé tuer des guêpes.
Ravagé une colonie accrochée dans la cour.
Trop près de nos têtes, m’a-t-on dit. C’est risqué.
Disons aussi que je me méfie des contentieux territoriaux.
Photo : VIVRE * 18 août 2019, Montréal
Un bon ami à moi disait toujours que tous les bébés sont beaux, même les bébés coquerelles devaient certainement être beaux. Il arrive que la mort devienne nécessaire, doive faire place à la vie. Il y a de ces bêtes, comme les morpions, qu’il vaut mieux ne pas en avoir plein le cul avant de réagir.
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Excellent!
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Je comprends… Mais une fois, près de chez moi, il y avait un essaim qui volait dans la rue que je devais emprunter pour rentrer. J’ai hésité un peu et j’ai continué quand même en essayant de passer le plus loin possible. Si j’avais parlé la langue des abeilles j’aurais expliqué que je ne voulais pas de mal, mais il était possible qu’elles me perçoivent comme un danger, auquel cas, j’aurais pu passer un sale et dernier quart d’heure. Après coup, on m’a dit que c’était dangereux, que j’aurais dû rebrousser chemin.
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En fait, Ann, j’avais lu beaucoup sur la question. Même l’exterminateur était d’accord pour dire que tant et aussi longtemps qu’on ne fait pas de geste brusque qui puisse être interprété comme une menace, les guêpes ne sont pas dangereuses. Même chose quand elles s’intéressent à notre assiette ou à nous. Bref, elles n’attaqueront pas pour rien. Si le nid est à une certaine distance – celui-là était à ½ mètre de nos têtes, un peu trop bas peut-être – il n’y a pas à le détruire.
En écrivant ce court texte, je voulais d’abord faire allusion à la notion de propriété. Qui donne lieu à des choses beaucoup plus graves.
J’ai clairement raté mon coup. Trop tourné autour du pot. Ou du nid. ;o)
Merci, Ann. Et douce fin de journée.
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Descartes voulait que l’homme soit maître et possesseur de la nature. Et nous faisons comme si toute chose nous appartenait, ainsi que les êtres vivants. Et qu’il suffisait juste d’écraser ou de jeter. Non, ton texte illustre bien cette problématique. Mais finalement c’est le lecteur qui tourne beaucoup sur lui-même. Belle journée à toi…
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..et moi qui lis justement « l’éloge des vagabondes » de gilles clément..
l’as-tu lu?
des biz’bien douces vers ta matinée..
ici le soleil danse..
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Je ne connais pas, mais je vais jeter un oeil.
Le titre à lui seul me touche.
Bises douces, tendre toi.
Ici le ciel est gris. Mais l’air y danse, tranquille.
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