Les longs fouets

j’ai coupé les longs fouets
qui bloquaient le chemin
après j’ai repeint
le petit mur du côté sombre

là, c’est l’oubli
le moulin arbitraire au milieu des échos
les minuscules pierres de l’âme
et mes îles, en images cachées

je fuis par là, c’est vrai
ce qui me dérange de moi, de nous
domestiqués, narcissiqués

si je vivais plus près du fleuve
j’irais tous les jours sur sa rive
attraper le vent et la vague

il fait plus froid qu’hier
et je n’y renfonce pas, non plus que les oiseaux


Photo – REFLET D’ARBRE MORT * Août 2020 – Ripon

4 réponses à Les longs fouets

  1. J’en connais des fouets, qu’on pratique avec lenteur et conscience ou qu’on agite frénétiquement pour que neige s’en suive. Il en est même là haut à tourner autour de nos têtes.
    Bise et douceur, Caroline.

    Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire