L’incertain

Le silence de la cour, sous la lune montante.
Et ce qui change sans qu’on l’y voie.

C’est l’incertain qui encore me rassure.
N’avoir rien à tenir, rien à quoi s’accrocher.
Que ce qui reste là, fidèle à l’invisible.

Dans mon sommeil déjà au large, c’est tout
le fracas de mon corps que je sens sans savoir.
Et tous nos amours qui se mêlent.

En attendant, sur le bureau,
depuis qu’on lui donne plus d’eau, le papyrus s’éclate.

La maison est tranquille.
Et tout ce vent autour, comme si c’était nous.

Photo : SOUS LE VIADUC – Février 2021 * Montréal

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