Y a une odeur de mouffette, c’est parfait, j’adore ce parfum. Un dimanche matin tranquille, il est tôt, huit heures à peine. Il y a quelques coureurs, plus de coureurs que de marcheurs. Je viens rarement dans cette partie du jour. Je choisis plutôt l’après-midi après quinze heures, quand mon cerveau est moins efficace.
C’est dimanche, et aussi mon anniversaire. J’ai des amis qui vont passer me dire bonjour tout à l’heure. Et je voulais venir te dire bonjour, montagne. Ça fait plusieurs jours. Je nous néglige un peu depuis quelques semaines. L’hiver s’est étiré, et il m’a découragée un peu de ma constance.
Je suis venue seule. J’avais envie de toi et moi seulement. De notre intimité.
Je me dis qu’il me faudra changer certaines habitudes, augmenter certains rituels, ces moments où je renforce mon âme. Ce n’est pas une résolution, seulement une réflexion. En attendant, la vie la mort, il est clair que tout cela me fait de moins en moins peur. J’arrive à vivre mieux qu’avant. Pour le reste, on verra. Chose certaine, je veux continuer d’exister pour la beauté des choses.
Une chance que je t’ai, montagne. Et ce matin, les oiseaux.
Je t’embrasse. À très bientôt, mon amie.
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* Photo – Ce matin, j’étais tournée vers le fleuve
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Poésie et photographie
(Montréal, Québec)