Ils étaient partis plus tard qu’ils ne le voulaient.
Mais la route avait été belle.
Avec de la neige dans les hauteurs de la réserve faunique.
Et là, le feu crépitait dans le petit poêle.
La cabane se réchaufferait vite, elle le savait.
En attendant, elle irait faire quelques pas sur la grève.
Le vent, plus froid que la dernière fois.
Le lac, le même, mais pas.
Pareil pour le ciel.
Les yeux sur la montagne d’en face, elle voit la buse qui tournoie au-dessus des arbres dorés. Plus tard le même jour, elle verra le huard, au loin, glissant sur l’eau dans son manteau d’hiver. Puis au fil des heures, à partir du jour du milieu, elle sentira le temps qui s’accélère.
on s’est fait un banc avec du bois de grève
et trois rondins de peuplier faux-tremble
un banc pour s’assoir près de feu
plus le départ approche
plus les heures me sont courtes
Photo : UN GRAND HÉRON, LA NUIT * Au bord du lac Kénogami – Octobre 2018
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Poésie et photographie
(Montréal, Québec)