Montréal-la-tranquille, un mois plus tard

Un vieux monsieur qui roupille. J’aurai vu ses yeux fermés, mais vous pas, il est trop à l’ombre. En agrandissant l’image, vous apercevrez aussi un homme de dos qui arrose ses plantes, une femme à vélo, mais vous l’aviez repérée déjà, et un autre homme à pied, moins évident celui-là surtout si vous me lisez sur un téléphone. Et quelques autres encore, loin sur la piste ou le trottoir, au bout là-bas.

Et peut-être, mais là seulement peut-être, verrez-vous comme moi Montréal tout autour. Montréal qui enveloppe les coeurs et les âmes. Qui les garde tranquilles et sans trop de soucis. Du moins dans le quartier où cette scène se déroule. Comme dans bien d’autres aussi, où elle déploie autant de raisons de sourire. Ou de roupiller dehors si on en est là. Ou encore d’arroser un peu, pour la beauté des choses.

carolinedufour922Rue Clark, 28 Mai 2013

La courte histoire du vieillard sous la pluie

On se l’est dit après, Anne et moi.

On l’a suivi pendant un bon moment.
On l’a vu longtemps, de loin, il marchait très lentement.
On parlait, en respirant l’air frais et humide de cette journée de printemps.
Pas si froide finalement.
Quand il pleut la fin de semaine, ou que le temps est le moindrement maussade,
la montagne est encore plus vide que la semaine.

Nous suivions un vieillard fatigué, qui avance doucement sous la pluie.
Et qui se découpe dans le paysage avec son manteau rouge et son parapluie noir.
J’ai cliqué, bien sûr. Ces images me sont toujours irrésistibles.
De quoi écrire, ou non.

Ce n’est qu’en le dépassant qu’on a vu.
Son visage jeune, vingt ans à peine.
carolinedufour991Sur le Mont-Royal, le 26 Mai 2013

La part de tiraillement

Je me sens assez tiraillée parfois.
De me voir là, à contempler mes états d’âme,
pendant que d’autres,
aujourd’hui, et par exemple,
prennent leur dernier respir
dans les décombres d’une tornade
ou fouillent ces mêmes décombres
à la recherche d’un être aimé.

Dans ces moments-là,
de tiraillements je veux dire,
je me rappelle
que je me dois
d’au moins
ne pas oublier
la chance que j’ai.
Et qu’avec cette chance me vient,
comme le dirait mon ami Sidney,
un devoir de bonheur.carolinedufour973aSur le Mont-Royal, le 20 mai 2013.

La part de tendresse

Mille et un trains qui passent
pour mille qu’on ne prend pas.
Je pense souvent à celui
où y a la douce part.
La douce part de nous.
D’où ce cœur qu’on y met
et d’où ce temps.
Ce temps qui nous est tout.

Deux soeurs, de grandes amies à moi

Deux soeurs, de grandes amies à moi

Beau ou kitsch?

Aujourd’hui,
l’humidité était parfaite.
L’air était dense
et juste assez chaud.
À mon goût à moi, la température idéale.

J’ai passé quelques heures sur la montagne.
Dans un bonheur presque absolu.
Après un matin plutôt blême, pourtant.
À chercher le moyen d’échapper
à la morosité qui m’habitait depuis mon réveil.
Et c’est sur la montagne que je l’ai trouvé.
Pour la ixième fois.

Maintenant cliquez, et dites-moi : beau ou quétaine?

carolinedufour972
Lundi férié (Jour des Patriotes) sur le belvédère Kondiaronk (Mont-Royal)

Flirter avec le beau temps

Un petit jeu pour le plaisir.
Qui peut me dire
où j’ai attrapé ces rayons?

Cliquez dessus pour mieux y voir.
C’était jeudi le 9 mai 2013.

Pendant un temps, un certain temps…
à qui me dira où se trouve
ce beau sentier montréalais,
j’enverrai par la poste
un exemplaire de mon album Traces.
Allez, jouez le jeu avec moi…
quitte à vous faire aider un peu!
carolinedufour919

Danser sur la montagne

J’ai entendu une musique
qui m’a dit qu’elle venait de loin.
J’ai levé mon petit canon
et elle m’a fait oui de la tête.
Avec le cadeau d’un sourire.
On a fait quelques pas de danse.
Puisque c’est de ça qu’il s’agit.
On était d’accord toutes les deux.
Danser. Du mieux qu’on peut.
Avec la chance et le sort.
Et parfois aussi les oiseaux.

La mésange et la dame

La mésange et la dame

Vivre sans parapluie

De ce moment au lac des tiques
et cette maison au toit de tôle
la pluie qui faisait sa musique
et là, ta main sur mon épaule
je me retourne et tu souris
viens-tu mon amie, moi je sors
je pars marcher sans parapluie
sentir le temps qu’il fait dehors.

carolinedufour376a

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