On perd souvent pour y gagner, ça crève les yeux.
Mais gagner quoi, au fait? D’autant qu’il y a déjà l’air et le vent.
Et tellement de belles choses encore, renchérit mon arbre.
J’ai reconnu la voix de mon magnolia. Je viens de l’asperger de savon noir. J’y suis même allée avec des gants pour arracher à la main et sans risque de clémence les bêtes féroces qui s’accrochent à son écorce et lui sucent le sang. Il ne s’en plaint pas trop mais il est envahi de cochenilles, le pauvre. Je grimperai dans une échelle demain pour atteindre les plus hautes branches.
Si seulement j’avais su. Dommage qu’il ne parle pas vraiment, il aurait pu me le dire avant.
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*Photo : GABY COMME LE VENT – Juillet 2016, Montréal