Quel est son contraire?
La paix?
Le courage?
Ou simplement, la vie.
Car sûrement que la peur
nous la sape.
Alors son absence
nous la donne.
En pourcentage,
à quel point suis-je vivante?
Mois :mai 2014
Comme je l’imagine
difficile de vivre sans succomber
aux tendances
aux idées à la mode
aux soi-disant besoins de l’époque
aux offres de bonheur
aux chemins de puissance
j’aime sentir le pouvoir que j’ai sur ma vie
choisir les choses auxquelles j’accorde de l’importance
et j’ai horreur des moutons en moi
ces petits zozos insignifiants
qui s’arrêtent seulement au clinquant
et au plus retentissant
je les envoie paître autant que je peux
dès qu’ils s’amusent avec ma tête, je sors mon arsenal
et vlan où ça compte!
si je manque mon coup et qu’ils me broutillent le coco
je réattaque en grande, pas question que je les laisse faire
parce qu’elle passe trop vite, il me semble
je me la joue donc en jalouse pour en garder autant que possible pour une histoire à moi
mon beau grand champ d’imaginé, où je cultive de folles et tendres images
après, quand on me dit que je suis dans le champ
je prends ça comme un compliment
Nos âmes façonnées
J’écris ce que je vois.
Et parfois, je vois à peine.
Je deviens aveugle peut-être.
Pour mieux voir après? Qui sait.
Lui est dehors en train de réparer.
Quelque chose.
Pendant que je ménage. Fais du ménage.
Hum.
Dites-moi, est-ce qu’on ménage en faisant du ménage?
On se met en ménage pour faire du ménage ou pour ménager?
Et en ménageant, on ménage qui? Les autres?
Ou les mésanges, peut-être… ?
Mardi matin, joli délire, gentil délire. Voulu, heureusement pour moi.
Je façonne mon esprit, mon âme, à chaque pensée que je forme.
Mon esprit, comme mon corps, change à chaque seconde.
Selon ce que j’y mets, et selon ce qui m’entoure.
Du moins, c’est ce que je suppose.
Danse intime
Amour d’eau
Le plus beau vert
Sur un cheval blanc
Je suis tombée amoureuse d’un arbre cette semaine.
Il avait tout d’un prince charmant.
Il m’a emmenée sur son cheval
au moment où je dessinais dans ma tête
la nostalgie d’enfants qui jouent auprès de vieux qui chantent.
Je pensais à ce chemin pris il y a longtemps déjà
qui menait là où on se trouve.
D’un bord nos vieux, de l’autre nos petits.
L’évolution industrielle.
Et la tribu à la poubelle.
En galopant, on a parlé des belles choses.
Et j’ai senti le vent qui portait le temps doux.
Un plancher en héritage
Vas-y, que j’lui ai dit, le plancher est à toi.
Et elle s’est lancée, comme une âme sur l’infini.
je fais le rêve d’un grand plancher
où tu pourras danser et virevolter
sans t’accrocher les pieds
un plancher vide
des conditionnements qui aveuglent
et des autres pressions sournoises
qui volent autant du quotidien
tellement bien déguisées qu’elles sont
en choix et libertés
un grand plancher débarrassé
de ce qui fait qu’on perd du temps
à s’enfarger dans le futile
pendant que passe l’important