Je n’ai pas de réponse à la question posée. Que mes yeux sur des pages. Et n’avoir rien à perdre contre rien à gagner.
La neige n’est pas restée. Bien sûr les grands rosiers qui se fanent quand même. La terre fait ce qu’elle fait. Et le ciel qui reste sauvage.
Le long des eaux, les berges s’illuminent. Et plus près sur l’asphalte, la lueur qui vient se poser. Le banal ne peut rien contre la montée de l’aurore.
Photo : SUR LA CROISÉE DES CORPS – Montréal * Novembre 2022
La nuit m’a prise et enveloppée. Et te dire pour le reste. Question de mer peut-être et de ciel grand ouvert. De vent et de naufrage. Au fond, je n’en sais rien. Mais le soleil est blanc. Et l’hiver prend doucement sa place.
Photo : LE THÉÂTRE DU FROID – Montréal – Novembre 2022
Encore ce matin la rue immaculée de neige et le ciel en miroir.
Si tu vivais ici, on marcherait sûrement ensemble. Et d’une journée à l’autre, je n’ pourrais pas te dire si c’est le gris du temps ou le gris de mon âme qui fait affleurer la tristesse ou sinon le ciel bleu ou mon âme légère qui me grise et m’emporte.
J’imagine sous un ciel
Après la neige, une ombre bleutée
Des pas feutrés,
non, un léger grognement à chaque pas
Les oiseaux sont couchés ?
Juste un rouge-gorge bravache qui tente une sortie.
ÀmiRliton
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Photo : LA BELLE SAINT-LAURENT – Montréal * Novembre 2022
L’asphalte est mouillé et les feuilles
sont tombées. L’oiseau s’est
arrêté sur une branche nue.
Ça dort paisiblement derrière
la porte close.
Et du temps pour l’écrire.
De toute évidence, la vie
ne doit rien à personne.
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Photo : CROISÉES D’AUTOMNE – Montréal * Novembre 2022
Ma tête de mule encore. Mais rien qui salisse vraiment le jour.
En attendant, j’ai acheté une petite tasse made in occupied Japan je sais pas trop pourquoi – une sorte d’évidence sans doute. Des fleurs sur une transparence. Je l’apporterais à Irène si je vivais près d’elle.
Mais toi dis-moi. Ton monde et tes amours.
Bientôt je te dirai la neige, elle viendra forcément. Sa blancheur qui me prend, me déshabille à sa manière. Et que pour l’autre lieu, s’il m’arrive quand même d’y penser, je n’imagine rien vraiment.
J’ai perdu pied un peu plus tôt, sur une canette jetée par terre. Fait un trou dans le tissu noir. J’ai ri et Anne aussi.
Et là j’écoute le même piano. Et cette voix qu’on aime.
Photo : NOS AMOURS D’ÉLÉPHANTS – Montréal * Novembre 2022