Cette ville.
Autant je l’aime, autant elle me rebute parfois.
Et c’est sa grande folie qui suscite, je le sais,
tant mon attachement que ma résistance.
Sa folie, et aussi tout ce qu’elle me cache encore.
C’est ce qui la rend si captivante. Et vidante aussi.
Et puis y a cette délicieuse envie qu’elle éveille si souvent en moi.
De capturer les choses et les moments, de les immortaliser.
Comme dans ce viaduc avant-hier, avec tous ces néons braqués sur l’heure de pointe.
Impossible de garder mon autre oeil dans ma poche.
Mais peu importe la poésie que j’y trouve,
elle y côtoie quand même toujours une certaine violence.
Une violence certaine. Pour mon âme.
Et s’il n’y avait pas quelque chose de royal en son coeur,
il y a longtemps sans doute que je l’aurais quittée.
Viaduc St-Laurent, à la tombée du jour – Novembre 2013
Poésie et photographie
(Montréal, Québec)