Un silence de trop peut-être.
Une eau qui chante, malgré le vertige.
J’attends que le jour me reprenne.
Dans le balancement de la feuille.
Le parapluie. La marche lente sous l’orage.
Un matin où les gouttes tombent plus fort que les pensées.
Comme une île qui se tait, je n’ai rien dit.
Je n’avais pas, sur le coup, le vent nécessaire.
Le chemin m’a portée ailleurs.
Un sentier. Le long d’une falaise.
Et en bas, là-bas, le fond.
Avec un rêve. À nourrir.
Devant l’invisible.
On en a tous un.
Celui-là était le mien.
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Photo : LA PENSÉE – Vient de la même collection de photos trouvées dans une grenier de la Caroline du Nord. Celle-ci aurait été prise à Christiania (maintenant Oslo) en Norvège, quelque part entre 1898 et 1910.