Ils étaient partis plus tard qu’ils ne le voulaient.
Mais la route avait été belle.
Avec de la neige dans les hauteurs de la réserve faunique.
Et là, le feu crépitait dans le petit poêle.
La cabane se réchaufferait vite, elle le savait.
En attendant, elle irait faire quelques pas sur la grève.
Le vent, plus froid que la dernière fois.
Le lac, le même, mais pas.
Pareil pour le ciel.
Les yeux sur la montagne d’en face, elle voit la buse qui tournoie au-dessus des arbres dorés. Plus tard le même jour, elle verra le huard, au loin, glissant sur l’eau dans son manteau d’hiver. Puis au fil des heures, à partir du jour du milieu, elle sentira le temps qui s’accélère.
on s’est fait un banc avec du bois de grève
et trois rondins de peuplier faux-tremble
un banc pour s’assoir près de feu
plus le départ approche
plus les heures me sont courtes
Photo : UN GRAND HÉRON, LA NUIT * Au bord du lac Kénogami – Octobre 2018
Dans le temps, il y a longtemps, avant que Mémé ne nous quitte, il y avait douze heures le jour et douze heures la nuit. C’était terriblement compliqué pour les fabricants d’horloges. Je me demande s’il n’y avait pas une certaine sagesse là-dedans. Octobre allonge les nuits et rapetisse les jours. Heureusement, pour les heures de la nuit, il reste le poêle. D’aucun ont voulu le remplacer, par un poêle oled dernier cri, à grand coup de couleurs un peu trop pour être naturelles. Fatale erreur. L’heure a repris sa place, toute bien droite. Octobre s’est fâché et s’est ébroué. Le blanc est venu le jour et le sombre le suit la nuit. Heureusement le poêle veille de sa chanson chaude. Bises.
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Superbe continuum! Salutations distinguées chère Caroline😘
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« Ils étaient partis plus tard qu’ils ne le voulaient.
Mais la route avait été belle. »
Ces deux premiers vers me parlent et me touchent.
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ton lac me plaît tant!……la cabane, le poêle…..je m’y vois…….et t’en rends grâce, douce caroline
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te sentir le vivre,
ce havre de paix,
te sentir le vibrer,
le lac, le poêle,
t’y sentir respirer,
à pleins poumons,
tant de beauté..
merci douce toi
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qu’il me plairait de m’asseoir sur ce banc !
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