Corps de langue

et tous ces trottoirs à me faire
et ces mots qui me prennent

de l’eau pour les feux qui me brûlent

j’oublie, tu vois

et là, le soleil qui descend

moi si infiniment perdue
et bienheureuse de l’être

amoureuse encore d’une langue
qui pour autant que je me donne
m’arrache parfaitement à moi-même

Photo – LE RÊVE DE L’ÉTOURNEAU * Mai 2024 – Montréal

Répondre à Corps de langue

Laisser un commentaire