Le nord est érudit

C’est la suite sans l’être. Clara debout, immobile dans le paysage. C’était déjà ça sur la rive. Et c’est pareil en ville.
   – Je vois bien l’espace entre nous, dit-elle à Maude. Comme là par exemple : la neige avait fondu sur les branches obliques et la voilà qui recommence. J’aime les lignes foncées qui élèvent la blanche toujours loin de l’ambiant.
   Je loge plus loin qu’au début. Elles aussi. Avec moins de masques que moi. Sans doute.
   Maude s’avance.
   – Hier j’ai mis la main sur un vieux recueil de chansons, lui souffle-t-elle, et j’ai pensé à ces cailloux qu’on roulait dans nos poches. À la claire fontaine. Au rossignol aussi. Et même au pied du chêne quand on ne s’aimait plus.
   Bonnes notes, je me dis. La rue est longue et la vie dure. Le nord n’est pas vraiment le nord. Et le feu va changer.

Photo : L’INCENDIE VOLONTAIRE – Février 2025 – Montréal

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