La lenteur obligée


J’avais compris de ne jamais peser les heures entre les mots qui tombent.
Mais plus forte que l’inquiétude fut l’idée d’être l’inconnue : celle qui ne saurait jamais, celle à qui on ne dirait rien.


Dans le monde encore blanc, le fer forgé s’est accroché quelques gouttes de pluie.
La saison change, on s’y attend. Après, c’est peut-être la lune qui m’aura tenue réveillée.
Entre le tendre et le cruel, tout ce qui fait peur aux oiseaux.

Et cette folle envie d’être libre. Et le froid qui revient nous mordre.
Les fenêtres restent fermées. Il faudra encore s’alourdir pour y mettre les pieds dehors.

Le printemps n’a jamais menti mais je l’ai rarement attendu avec autant de hâte.

Photo :  LA NEIGE MOUILLÉE – Mars 2025 * Montréal

3 réponses à La lenteur obligée