Morsus

J’écris faute de peindre.
L’image de la chaussée. Les morceaux de saisons.
L’américanité qui compare les chairs.

La forme et sa correspondance.
Le temps qui mord en laissant tout derrière.

J’imagine mieux que je ne vis.
C’est une question de son, de révolution sur la page.
Une musique de chambre noire, de corps et de baisers.

Et encore la matière. Un arbre dans le sable.
Pour les siècles des siècles.

Et cette chose qui me dérange –
c’est moi ou le monde ?

Photo : LES CORPS TISSÉS – Mai 2025 * Montréal

4 réponses à Morsus

  1. Avatar de susannedereve susannedereve

    « Le temps qui mord en laissant tout derrière « : je voudrais que non , que parfois le passé soit une offrande à l’avenir , même si c’est l’avenir des autres

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  2. je trace
    une ligne claire
    entre le cri et l’image
    et tout revient
    l’arbre dans le sable
    l’éclat des corps
    le contour incertain
    du temps éteint
    mais la question reste
    est-ce l’univers qui grince
    ou juste nos pas

    merci

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