Et la mienne de lourdeur, dans cette chaleur que j’aime.
On a pris une nuit au mot, pensant qu’elle en disait plus long que tous les temps mis ensemble et tous les mystères de ce monde.
Heureusement l’errance et le rêve contre les bruits assourdissants. Et la cigale, qui n’en fait qu’à bon vent.
Et là de lire un peu Whitman pour mon coeur qui s’allège dans ces échos de la conscience.

Photo : SONG OF MYSELF * Août 2021 * Montréal
ici en ce moment dans cette provence que j’aime tant, j’ai vu la cigale et j’ai filmé son chant…. ❤
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Je suis assis. De ma fenêtre
je contemple cet univers,
Et tout n’est qu’oppression et honte
Et tout ce monde est de travers.
Des jeunes j’entends les sanglots
Qu’ils tentent en vain d’étouffer,
Et me parviennent en écho
Les regrets de ce qu’ils ont fait.
Dans les bas-fonds je vois la mère
Que ses enfants ont maltraitée,
Je vois l’épouse pâle et maigre
Par son époux martyrisée.
J’entends les pleurs de la pauvrette
Séduite et abandonnée,
Vers moi monte la sourde plainte
Des martyrs et des prisonniers.
Je vois jalousie qui fermente,
Amour qui n’est pas partagé,
Cette douleur si lancinante
Qu’on s’efforce en vain de cacher.
Je vois les tyrans et les morts,
La pestilence des charniers,
Les matelots tirant au sort
Celui qui sera sacrifié.
La dégradation que réserve
L’arrogant maître au travailleur,
Au noir, au pauvre, je l’observe,
Et le mépris de l’employeur.
Je suis assis et je la vois,
La marée sans fin du chagrin.
Des opprimés j’entends les voix,
Je suis assis. Je ne dis rien.
Walt Whitman, Assis à ma fenêtre
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» Pose un instant passe ta route, sois copieux, tempéré, chaste, magnétique,
Ce que tu diffuseras reviendra comme les saisons reviennent,
Aura peut-être un jour l’importance des saisons. » – WW
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