Alice de mes nuits

Une lamentation. Ou mon temps de lamente.

On est samedi matin, aux belles heures du monde.
Le vent s’est remis à souffler, les feuilles
à se laisser partir.

Je passe mes nuits au bord du même fleuve tranquille.
À y jouer des mêmes oiseaux du doute et de l’incertitude.

J’ai vu Alice, mon Alice, dans ma nuit déployée.
On a parlé des mêmes choses, de celles qui ne changent
pas. À voir avec les mêmes failles qui n’ont pas besoin de dessin.

Et le sens qui court. L’astuce est absolue. On est beaux
mais c’est ça. Le temps a pris du poids et le rouge est plus noir.
Et on tend, chante Alice, vers un même sommeil flou.

La rue est ma complice. Je ne sais de la suite
que de n’en rien attendre. Et là le ciel
et les feuilles mouillées.

Photo : LES BEAUX CHEMINS DE L’AUTOMNE – Octobre 2023 * Montréal

3 réponses à Alice de mes nuits

Répondre à 'vy Annuler la réponse.