Les taches blanches

Soi-disant de loisirs. Mais là plus près
de l’esclavage.
Toujours quand même, y a des ronds
de lumière qui s’épellent à côté des mots, des taches
blanches qui s’articulent sur les pages.
Je bouge le livre
et manie doucement le soleil.

Ma ville est encore mouillée. La nuit a été généreuse pour la terre du jardin. Et le jour sans nuages étale des ombres douces. Quant à l’octale, elle me toise dans son étreinte, se moque et recrache mes mots comme on jette une vieille eau de boue. C’est pourtant ma rivière, mouvante d’eaux claires et brouillées.

Ou comment se laisser porter. Dans l’afflux et le manque.

Photo – FILLETTE DANS UNE RUELLE * Montréal – Mai 2024

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