Encore cette ligne claire et belle au milieu de la rue. Elle aussi sans ambivalence. Comme l’orangé sur le ciel bleu, la peinture des saisons d’ici.
Et ce si long bout du chemin. Sans piano vraiment et sans chien. La distance qui n’explique rien. Et l’amour non plus.
C’est sûr que je me blottis. Dans des coins donnés au silence, des quelque part d’où regarder. Comme là cette fille qui balance les bras, son sac noir sur le dos et son long manteau bleu aux manches qui lui couvrent les doigts, des barrettes aux cheveux et l’air d’une enfant réservée. Ou ces voitures qui passent l’une à la suite de l’autre, ne jamais savoir où elles vont, seulement qu’elles vont quelque part. Et cette autre fille à la tuque, plein soleil au visage, pour elle non plus je ne sais pas.
J’aurais pu nous voir nous perdre d’entre le bruit des jours. Avec tout ce temps qui rassemble des morceaux d’espace. Et l’espace qui s’amuse de même avec tous ces morceaux de temps. Autant de tremblements.
Je ne serai jamais une feuille. Mais je la vois d’où je suis.

Photo : RUELLE DE SAISON – Octobre 2024 * Montréal
Le trompe-l’œil, théâtral, est saisissant. Les personnages reviennent d’il y a longtemps !
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vois la couleur
vois
elle durera pas
longtemps
(merci)
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