Les contours du monde prennent une drôle d’allure et l’hiver me sert de bâche. Derrière la vitre, le lilas reste beau malgré sa presque mort. On voudrait l’enlever, mais je résiste encore.
Et la ruisselante qui oublie. Sam le sait, mais n’en fait pas de cas. Tu me réveilleras que je puisse regarder la route ?
Quand on a arraché son coeur pour en mettre un autre à la place, on a vu des vallées profondes, de grands arbres tordus, un mélange de bois et de cendres.
Je suis abriée jusqu’au cou, un chemin bas de février.
Tu pourrais croire que je m’ennuie à regarder toujours par la même fenêtre. Autant d’années et étrangement, c’est comme si chaque matin était la première fois ou presque.

Photo : DANS LE PAS DE L’AUTRE * Février 2025 – Montréal
C’est beau ces moments de vie ordinaire partagée
;o)
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