Eludere

Comme si tu attendais la suite. Mais on a le temps d’y venir. Avec l’hiver et le corps en paresse.

Les branches se ballottent dans un bébé blizzard. Je n’ai pas dit lézard, j’ai dit blizzard.

L’autre a écrit. Et le jour a penché. Presque en même temps, il s’est mis à neiger.

La fillette retenait ses larmes. Ne suis-je toujours jamais qu’une peau d’indulgence qui se languit d’une âme à consoler encore ? Ma mère aurait souri. T’es compliquée, ma fille.

Et de me raccrocher encore aux battements du paysage. Aux longs pas du silence. Pour éluder le lourd.

Je n’ai jamais eu peur des anges.

Photo : FILLE EN NOIR & CHIEN BLANC * Hier soir – Montréal

3 réponses à Eludere

  1. Un pur délice à lire. J’aurais aimé te connaître, un peu, comme j’ai connu ton petit frère. La poésie ça reste une grande inconnue de tous. Merci pour ton talent, que je sais reconnaître.

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