Les ombres bleues

Tant que les poussières s’attirent. Et bientôt les oiseaux qui vont s’épivarder.
   – Puisque de toute manière, dit Maude, l’un peut bien être l’une ou l’autre et qu’au vent de ce qui existe entre les deux bouts du possible, le temps se moque bien de nous.
   – Et d’y voir ensemble le ciel et là les ombres bleues, glousse Clara. À corps bouillants, on se croise les doigts dans la côte, qu’elle monte ou bien descende. Puisque de toute manière.
   Les jours allongent et les nuits bâillent. Tout ça dans un triangle d’eau, me dit l’amie, mais tiens bien ton foulard. En attendant, je ne crois qu’en tout et en rien. Ma nature de volaille peut-être. Sans poulailler d’enclume. Seulement la foule tendre, celle qui ne fait rien de personne.

Photo : APPROCHER DE LOIN – Avant-hier – Montréal

2 réponses à Les ombres bleues