J’étais sans doute écartelée d’avance. La musique n’était jamais loin mais j’étais déjà prise ailleurs. Alors le vent sur les chevilles, dis-moi pourquoi j’aurais eu peur après autant de temps passé à y goûter le froid.
La rivière ne se soucie pas des regards furibonds. Et moi j’aime trop la rivière pour accoucher ou naître ailleurs. La même d’où gicle autant de pâle, de gouttes agrafées. Et la brèche qui s’ouvre à l’idée qu’on puisse passer une vie à scruter son propre vertige. Le pot, le pot, attention qu’il se casse, dit Maude, le rayon partirait avec. C’est tout l’oblique, comme une branche qui manque d’eau.
En attendant, la rue est belle de soleil. Allons marcher encore. C’est toujours un chemin. Et on y va en pesant fort, dit-elle, sur la pointe des pieds, en longeant les bourgeons, les bouquets à venir d’autant de fleurs tendres. Rien ne sera interrompu. Pas plus qu’abandonné.

Photo : DANS L’AIR PLUS DOUX – Hier * Montréal
Qui parlait de rivière, hier, ailleurs ?
De rives (de rêve ?)
Vertiges, bourgeons,
Chevilles et regard furibond.
Musique, Maude, et jamais d’abandon ?
Merci Caroline pour cette cavalcade à travers l’oblique.
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Petit animal à queue de renard
a fait tomber le pot et son rayon
de miel
;o)
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après
il faut voir
comme ça tient –
le vent dans les branches
le silence
entre deux pas
merci
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« Allons marcher encore. C’est toujours un chemin. »
Comme j’aime ces deux phrases !
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