Piccare

Je vois le geste de mon père qui nettoie ses lunettes
avec un bout de sa chemise. Aussi un chien, deux chats,
et un long sentier vers le nord jusqu’au bord d’une
autre rivière. Ce qui le démangeait me mange, ce qui me
mange te démange, et l’immensité qui s’en mêle –
j’échappe presque tout et presque tout m’est invisible.

À force de mots et de vent, de chercher
pour chercher sans rien chercher vraiment, le centre
se remontre. À peine toujours le temps d’y voir.
Et le pied qui roule le fer et le bras en tournaille.
Je n’insiste pas trop. De toute façon le vent y reste
et la piqûre est douce. La vie est seule à y passer et
tout mon corps y veille.

Photo – EN PENTE DOUCE * Août 2025 – Montréal

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