Leviarius

La chaise est belle dans le coin. Quelqu’un l’avait mise sur la rue à cause d’une petite fente le long d’un barreau noir. Et là cette autre chaise, qu’Émile avait faite pour Denise quand elle marchait à peine. Celle qu’elle a gardée comme sa peine jusqu’au bout de ses jours.
C’est un trop-plein, c’est tout. C’est rien d’autre que ça. Ça va et vient et ça repart, pas de quoi en faire un cachot. Si je t’envoyais chaque plume qui atterrit sur le trottoir, j’aurais peur qu’à la longue, ça devienne trop lourd. J’ai mis un long temps à tomber pour ne garder que les ruisseaux, les chemins de rigoles.

Photo – ABANTIARE * Août 2025 – Montréal

2 réponses à Leviarius