C’est peut-être une question de rien. Ou de tout. Je sais seulement qu’elle était là, à s’abreuver intensément. Comme au milieu d’une course. Pourtant, il ne faisait pas chaud. Et elle n’était pas à vélo. À pied, comme moi. Je l’ai regardée boire en faisant semblant d’être ailleurs. J’ai visé en hauteur avec mon objectif pour donner l’impression que je prenais le ciel. Elle ressemblait tant à ma soeur, mais ça ne pouvait pas être elle.
Et ce matin, le ciel est bleu. Bleu comme autant de jours d’octobre, ou presque. L’automne a été fabuleux. Je ne l’oublierai pas. Ni cette langueur qui me tient, comme une mélancolie. Une peine installée d’avance devant tout ce que j’aime et tout ce qu’un jour je perdrai.
C’est triste à publier, dit Maude. Mais j’en suis là. À ces constats de femme plus vieille qui regarde le monde en se voyant déjà partie. Ce n’est pas lourd, c’est seulement un constat. Que le temps passe et qu’il ne s’arrête jamais.
Et là, les feuilles. Dans la fenêtre à droite. L’érable en feu, qui s’abandonne au vent. C’est lui qui m’apprend tout. Ou presque.

Photo – BELLES PRÉSENCES * Octobre 2025 – Montréal
The profound and incisive beauty of your words opens my heart to that ache you so gracefully write about. What a gift. Thank you, Caroline.
J’aimeJ’aime
Thank you, Summer. For being in my life.
J’aimeJ’aime
Merci, Caroline.
Émue.
J’aimeAimé par 1 personne
Merci à toi, Geneviève.
J’aimeAimé par 1 personne
On entre dans le flux puis on en sort
en toute discrétion ou pas
Regarde l’érable…
J’aimeAimé par 1 personne
[…] Hunters (ma critique). Séries : Ma critique de The Gilded Age et The White Lotus saison 3. Blog : Simple constat poétique réaliste de Caroline Dufour« L’automne a été fabuleux. Je ne l’oublierai pas. Ni […]
J’aimeAimé par 1 personne
ce matin encore
la fenêtre respire à ma place
tout est clair
presque trop clair
les feuilles se détachent
comme des pensées anciennes
je ne sais plus vraiment
ce que je regarde
ni ce que je perds –
Merci
J’aimeAimé par 1 personne