L’étonnement

ni plus ni moins que le monde
dans ses danses macabres
et ses valses blanches
du haut de tout
je redescends
et du bas, c’est pareil
je remonte
gris, jour de pluie
bleu, jour de soleil
rien ne détonne
le sens est celui
qu’on lui donne

carolinedufourfenbran

LA BEAUTÉ APERÇUE – Avril 2017, Montréal

À l’insoumise

je suis souvent si bête
et mon intensité encore
comme une enfance inassouvie
la liberté reste à me faire

y a tout à coup
tant de soleil sur le trottoir
et pourtant le ciel est noir

de toute manière
voilà ma quête

à la grande insoumise
qui me fascine et me façonne
et seulement toujours à sa guise
je ne demande que du temps
pour y faire et y voir

et y rêver surtout

continuer dans la foule
malgré l’amour qui a soif
et le vertige partout
d’aller boire au ruisseau

Photo : CELLE QUI RESSEMBLE – Avril 2017, Montréal

La lune ne crie jamais

j’écoute des notes qui s’égouttent
comme ces étrangers qui fascinent
des gouttes d’eau qui me réveillent
ou qui m’endorment, je ne sais pas

on couche bien au fond du bois
où se trouvent les douleurs du monde
on ne s’y noie pas pour autant
peut-être qu’on parle plus doucement
pour ne faire de peur à personne

la lune jamais
jamais la lune ne crie

le temps passe et là je m’étends
sans m’en défaire plus qu’il n’en faut
on tombera de toute manière
ça sert à quoi de tout brûler
aussi bien regarder le temps
le ciel et les enfants

carolinedufouretras.jpg

Photo : BONTÉ DE BRUINE – Hier, dans mon quartier

No more posts.