Jours d’aronia


t’avais vu juste, oui
arrivés au bout d’une terre
la mer qui s’étend devant nous

et l’aube
qui ouvre le chemin

depuis hier, j’ai équeuté
des centaines de grappes d’aronia
que j’ai dû cueillir hâtivement
parce que des branches devenues lourdes
pendaient jusqu’à la rue
à hauteur de tête d’homme

pendant ce temps, la rivière
coule belle à en pleurer
vers ce qu’elle sait déjà

comme les vagues et l’horizon
nos finitudes qui se déploient

entre la lie et le liant
ce qui nous tient et nous sépare

en attendant, la nuit se donne
et le jour pareil

 


Photo : COULURES (autoportrait) – 13 août 2019, Montréal

7 réponses à Jours d’aronia

  1. « Ce qui nous tient et nous sépare »
    Et la vie, simplement, aussi,
    Celle, là, maintenant,
    Grappes qui se déploient,
    Grappes qui penchent aussi,
    La vie qui rend la rivière si belle,
    Ta vie qui me résonne..
    Merci, tendre toi pour ces mots.. (et cette photo)

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