L’ambre

l’impromptu avalé par
l’abîme des corps, et la fleur
arrachée de ses mains

lui qui n’avait de rêve
que réparer le monde

devant son impuissance à
rappeler le jour
on poserait sur son coeur
une résine d’ambre

dans le jardin muet d’un amour
égaré, le silence retrouverait
ses beaux habits de gloire

Photo – CEUX QU’ON AIME * Printemps 2020 – Montréal

Les amants de l’aurore

sapré monde de moi
de nous
saprée musique aussi
de violons et de vents
de quoi rire sans penser
et à grande rivière

et puis d’y voir
autant d’oiseaux qui donnent
aux berges maculées
tes pas, les miens
dans le sable glissant

ma belle ourse en cavale
vas-y fuir l’angoisse
partout qui tue le jour
cours frayer les sommets
et les océans blancs
où s’embrassent tranquilles
les amants de l’aurore

 


Photo – AU VIEUX MOULIN * Juin 2020 – Montréal

No more posts.