Charles regarde le voisin d’en face qui tire lentement ses rideaux. Au même moment, celui d’en bas sort de chez lui, il s’en va travailler peut-être. Il vient d’emménager, il a le pas léger.
Lou s’avance derrière Charles et appuie la tête sur son dos.
– Tout ce temps à se taire, dit-il, dans un film à se dire.
Une femme passe avec son chien. Puis plus rien, on dirait. Un monde mis sur pause.
Les secondes s’écoulent immobiles jusqu’à ce qu’arrive l’écureuil, dans sa vie d’écureuil. Il saute du fil électrique vers la branche de l’érable, qui ploiera sous son poids pour compenser le lourd.
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Photo : POUR LE TRAIT DE SOLEIL – Février 2021 * Montréal
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« – Tout ce temps à se taire, dit-il, dans un film à se dire… »
Le rien prend trop de place…pourvu que l’écureuil traverse la route sans se faire écraser..
N-L
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Bizarre, je ne les ai pas vus ce matin. Pourtant le vent était presque printanier. Normalement ils et elles viennent nous faire une démonstration de leur totale tranquillité en face du vide et de la chute.
Bise et douce journée à toi, Caroline.
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Un roman minuscule qu’on aimerait voir durer.
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Il faut qu’il dépose, le monde
Il fait qu’il dépause, le film..
Alors, doucement,
L’écureuil sourira à Charles
Puis à Lou,
Et la neige dansera sous le soleil…
Merci, tendre toi
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