Les poussées

Nous, nous, c’est qui ce nous.
Ce nous du vent qui tombe,
ce nous de la rivière entre deux songes las.
S’il arrive souvent que les poussées soient longues,
c’est que c’est ça de naître quand le ciel devient blanc
et que le ventre crie combien on aime à mort.

J’y vais et je viens, me dit-elle,
sur ma fougue et ma vie,
le lisse disparu et ma peau en grenailles,
mes nuits rongées, mes os crochus
et ma face en sillons.

Nous, nous, ça reste l’âme
sur toute notre histoire.
Tordue comme un printemps
qui se sort de la terre.

J’y vais et je reviens, dit-elle.
Ils sont là mon corps et mon sang.

Photo :  AU COEUR D’UN AUTRE HIVER – Montréal * 27 Janvier 2024

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