Un deux janvier.
Ç’aurait pu être un autre jour.
Une chambre presque vide. Un lit.
L’autre s’enroule dans ses pensées.
Une couverture glisse d’elle-même.
Rien ne bougera trop.
Et dehors, le monde.
Où la neige a strié l’asphalte.
Où un ciel immobile enveloppe encore les heures.
Où l’escalier descend sans personne dessus.
Même rue, chemin fourchu.
Un tout petit enfant qui passe.
Un homme qui marche derrière lui.
Et ce matin j’ai lu des mots
qui ont fait bouger une pierre.

Photo : LA COUCHE DE NEIGE – Hier – Montréal
la neige
la rue
le ciel qui étouffe l’heure
mais dans le noir
ces mots – les vôtres
qui calment
la pierre
(un grand merci
à vous
et de tout mon cœur
pour l’année qui vient
mes vœux
les meilleurs)
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(et de tout le mien, Jacques
de tendres souhaits
pour cette année qui vient…
et un très grand merci
pour vos mots
et votre présence…)
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Un matin immobile
le long des heures blanches
la lumière au dehors
striée par les branches
sur fond de neige
dans la chambre silencieuse
au couvre-lit froissé.
Autant resté allongé
regarder les ombres
qui se balancent sur le mur
avec le vent,
le dehors est enveloppé
dans une couverture vierge
où même aucune auto
n’a laissé son sillage.
On devine l’escalier
aux ombres d’un gris léger.
Il a recommencé à neiger,
enfin quelque chose bouge
un homme est sur le talus
il tient à la main un enfant
qu’on distingue avec son écharpe rouge.
Ils progressent lentement,
disparaissent soudainement
avalés par le paysage
de froid et de glace
derrière le tournant.
Tout redevient immobile
et reprend sa place.
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merci, René…
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