Balzi et le vaste soleil

À force, j’en oublie la tempête. Celle qui a duré des années et qui en arrivant au bout m’a jetée au plancher. Au point où j’ai rampé pour me cacher un peu sous des abris de mots. Je ne voulais rien dire. Rien qui n’en dise trop.

Côté tendresse, la petite fille est passée chez sa nouvelle amie avec ses grosses bottines. Si lourdes qu’on pouvait entendre frapper tous les bruits de l’enfance et que Balzi dans sa frayeur s’est mise à s’inquiéter. Heureusement que le vent sait faire dans l’urgence. Il a poussé la mèche qui obstrue le regard.

Quand tu viens, qu’elle lui a dit, il te faut prévenir, j’ai le soleil trop vaste.

Et la petite fille a compris.

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De mon côté, je laisserai le temps à la lune. Et si je frappe un ou deux coups d’ici la prochaine pleine, ce sera du bout de la langue.

Photo : ET MAUDE DANSE SUR L’HIVER – Janvier 2025 * Montréal

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