Je ne sais toujours pas pourquoi, enfant,
j’ai tant rongé mes ongles et les peaux tout autour.
Je ne sais pas grand-chose de moi.
Mais le vent, je sais que j’aime le vent.
Et qu’il a soufflé fort hier,
assez pour changer bien des choses.
Je sais aussi que le butor
aime les courants bas et les langes souillés,
et les corps et les âmes à portée de bêtise.
Une petite voix sur le trottoir
vient de poser une question. Et celle d’une femme
lui répond le plus doucement du monde.
La fenêtre est encore ouverte.
J’entends même les pas de passants
de l’autre côté de la rue.
Chaque jour un peu mieux que la veille,
j’élude et je m’esquive. Regarde quand même
où tu vas, dit Maude, tu as les épaules exposées.

Photo – ELLE COURAIT DANS LA PLUIE * Hier soir – Montréal
Tout,
Chaque jour,
Tout, le butor,
Le vent
Les âmes à portée de bêtise
Les voix à la fenêtre,
Tout, un peu mieux que la veille
Et Maude
Qui nous remet les pieds dans les chaussures.
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Merci pour ça, l’paresseux. Ça me l’fait. ;o)
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il n’y a pas d’autre soin
que de s’exposer encore
fragile
à ce qui souffle
et nous emporte
au loin
(merci)
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… merci…
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