Tu n’imagines rien, rien qui ne soit ailleurs
que dans nos solitudes. L’absence reste aussi pleine
que la pluie arrêtée. Que l’écume que tu trouvais belle,
au bord du lac, dans le vent et le froid. Et là dans le vacarme,
tu ne sais toujours pas pourquoi, enfant, le long de l’autoroute,
à travers la fenêtre du station wagon, tu aimais autant les quenouilles.
En attendant, les drames s’enchaînent sans prendre soin. Et tu ne trouves
rien à craindre, ni le bris ni le ciel. Ni l’odeur des nuits et des lits, ni les froids
mordants de l’hiver. Un matin comme les autres qui repart en poussière.
Et ma voix faite de mémoire. Pleine d’autant d’oublis où je joue à me perdre.
Je m’y suis rendue en marchant, sans savoir d’avance. Sans vue décente.
Je navigue encore d’espoir. Peut-être que le coeur y tient.

Photo – INSENSÉE, LA BEAUTÉ * Hier – Montréal 2025
Elle mène si loin, l’absence devenue pleine, parfois si loin qu’on s’y oublie soi-même.
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Bô… Merci ‘Zabelle…
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tout demeure
derrière toi – routes
fossés
voix éteintes
le froid sur la vitre
tu vis là
sans témoin
dans une clarté
sans contour
le monde retient
sa respiration
chaque jour
t’éloigne un peu plus
et toi
à peine
tu dis ne pas savoir
où aller
un (grand) merci
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Merci…
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