Du temps de se taire

De nos corps électriques, le tien l’était le moins.
Si elle s’arrêtait là, l’histoire finissait bien.
Du moins, il m’a semblé.

de ma fenêtre
le ciel
le blanc de la neige
les voitures givrées
et le vide dans l’air

il paraît que l’amour
tiendrait à l’idée qu’on se fait
de vivre et de mourir

parle-moi quand même du corps
dans la nuit qui t’attend

de ces heures sans tristesse –
quand elle n’a nulle part où aller

et du temps de se taire
pour continuer d’aimer

·


Photo : L’HOMME QUI MARCHAIT – 7 janvier 2021 * Champ des possibles – Montréal

5 réponses à Du temps de se taire

  1. il arrivait
    fréquemment
    que ton cœur reste
    en salle d’attente
    Cela durait des jours entiers
    sans dire ni regarder
    indisponible
    comme si l’ombre soufflait
    sur ton visage
    le son de ta voix se perdait
    tu balançais et je voyais
    mon corps se décolorer
    peu à peu

    Aimé par 1 personne

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