Il me semble que le temps ne fait pas la différence entre le vent du sud et le vent du nord. Toujours, dans les ronces et les roses, un parfum monte comme un bouquet d’enfance. Quelque chose qui tremble, ou embrasse un froissement d’eau. Un nénuphar ou un poème, pour le plaisir d’en être.
Tu dirais que c’est mon délire. Mais mon âme. Tu y verrais une mendiante, des faux-semblants. Mais mon âme. Rien n’est tout noir ni tout blanc. Parfait ou imparfait. Une absence des autres, un refrain retenu. Mais mon âme. Mais mon âme. Les violons qui te font pleurer. Ton doute trop grand pour une seule aube. Mais mon âme. Et la fille et son chien. J’ai l’impression qu’elle me ressemble.
Ce temps où les enfants y étaient. Et leurs sourires à boire. De te dire le sauvage, les broussailles du coeur devant le sablier. Si la poésie n’est qu’espoir, comment bercer le reste. Le précieux qui s’y cache aussi, comme en bord de rivière.
Le temps aura passé, sans sable ni sommeil. Le quai où accoster pour un instant ou pour toujours. Quand la mémoire me manque, quand je veux oublier.
Allez, lance le ballon, qu’elle dit, aussi fort que tu peux.

Photo : LE JOUR PLURIEL * Hier – Montréal 2021
tes textes m’emmènent loin….loin….et j’adore!
merci Caroline de partager tes ‘multivers’
et des bisous d’ici ❤
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Et des bisous vers toi, la louve.
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