Le calage de l’aube

Il faisait froid, on marchait du bord du soleil. Le peu qu’il en restait. Je sais pour le repère venu avec la neige, la brillance du flocon, t’as dit. Et d’autres belles choses. 

C’est bon quand tu parles avant moi. Je me sers souvent de tes mots pour défaire les noeuds et y laisser entrer la nuit. Après, l’aube se cale d’elle-même au pied des hautes falaises.

D’ici demain, on comptera les nids d’écureuils. Peut-être aussi les éléphants, mais seulement si tu veux. J’aimerais savoir si comme on dit, ils peuvent nager jusqu’à New York. On pourrait s’en faire une fête. Il manque une corde à ma guitare, mais j’en jouerai quand même.

En attendant, te souviens-tu? On était restés pris, à moins quarante, dans un motel, en Alberta. La voiture ne démarrait plus. 

Bref, l’hiver est bien là.

Photo : LES ACCORDS LES PLUS TENDRES – Janvier 2022 – Montréal

3 réponses à Le calage de l’aube

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