Chemin fourchu

Un deux janvier.
Ç’aurait pu être un autre jour.
Une chambre presque vide. Un lit.
L’autre s’enroule dans ses pensées.
Une couverture glisse d’elle-même. 
Rien ne bougera trop.

Et dehors, le monde.
Où la neige a strié l’asphalte.
Où un ciel immobile enveloppe encore les heures.
Où l’escalier descend sans personne dessus.

Même rue, chemin fourchu.
Un tout petit enfant qui passe.
Un homme qui marche derrière lui.

Et ce matin j’ai lu des mots
qui ont fait bouger une pierre.

Photo : LA COUCHE DE NEIGE – Hier – Montréal

4 réponses à Chemin fourchu

  1. la neige

    la rue

    le ciel qui étouffe l’heure

    mais dans le noir

    ces mots – les vôtres

    qui calment

    la pierre

    (un grand merci

    à vous

    et de tout mon cœur

    pour l’année qui vient

    mes vœux

    les meilleurs)

    J’aime

  2. Un matin immobile
    le long des heures blanches
    la lumière au dehors
    striée par les branches
    sur fond de neige
    dans la chambre silencieuse
    au couvre-lit froissé.

    Autant resté allongé
    regarder les ombres
    qui se balancent sur le mur
    avec le vent,
    le dehors est enveloppé
    dans une couverture vierge
    où même aucune auto
    n’a laissé son sillage.

    On devine l’escalier
    aux ombres d’un gris léger.
    Il a recommencé à neiger,
    enfin quelque chose bouge
    un homme est sur le talus
    il tient à la main un enfant
    qu’on distingue avec son écharpe rouge.

    Ils progressent lentement,
    disparaissent soudainement
    avalés par le paysage
    de froid et de glace
    derrière le tournant.
    Tout redevient immobile
    et reprend sa place.

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